Par un arrêt du 11 décembre 2018, la Cour administrative d'appel de Marseille a partiellement annulé un refus de permis de construire en vue de l'édification de cinq aérogénérateurs, de deux postes de livraison et d'un local technique et a enjoint à l'Etat de délivrer ledit permis de construire.

Pour refuser la délivrance du permis de construire, le préfet de l'Hérault s'était fondé sur plusieurs motifs tenant à l'implantation du parc éolien en zone N du plan local d'urbanisme, à la menace qu'il représentait pour le territoire de chasse d'un couple d'aigle royal et, concernant deux aérogénérateurs, au risque de perturbation du fonctionnement d'un radar.

Alors que le recours formé par le pétitionnaire avait été rejeté en première instance, la Cour administrative d'appel de Marseille a procédé à un examen approfondi de chacun des motifs de refus, pour aboutir à une annulation partielle du refus de permis de construire.

La Cour administrative d'appel de Marseille a notamment relevé, à cette occasion, que les aérogénérateurs constituent des « équipements publics ou d'intérêt collectif » susceptibles d'être édifiés en zone N du règlement du plan local d'urbanisme de la commune d'implantation du parc éolien.

Le refus de permis de construire a à l'inverse été jugé légal concernant deux aérogénérateurs, dont l'implantation était de nature à entraîner des perturbations radioélectriques. Ces aérogénérateurs ont néanmoins été jugés divisibles des autres ouvrages, de sorte à permettre l'édification du parc éolien. 

Margaux Caréna

Avocate - cabinet Gossement Avocats